Djamel Messaoudène, président du CABBA : « Pérenniser le club en Ligue 1 »
Alors que le CABBA s’apprête à jouer un match de survie en Ligue 1, la 8e consécutive, le président Djamel Messaoudène a accepté de répondre à quelques questions sur les ambitions et sur la situation financière du club bordjien.
-Avez-vous des regrets sur cette saison ?
Si je vous dis que je n’ai pas de regret, ce serait mentir. On était au milieu du classement, ce qui était très bien pour le CABBA. Ensuite on a eu un creux de plusieurs mois qui nous a fait très mal… Bon, cela ne sert à rien de ressasser le passé, il faut se pencher sur l’avenir.
-Pensez-vous avoir perdu en qualité ?
Pas du tout. Ce qui est un peu embêtant, c’est que l’équipe change. Mais je pense que nos recrues sont au moins aussi bonnes que les joueurs qui sont partis. On me dit : « Il faut remplacer » et on a pris des gens qui avaient des compétences autres, et pas plus mauvaises que celles des joueurs qui sont partis.
-Quel est votre objectif sur le long terme ?
C’est déjà de maintenir le CABBA en Ligue 1. Il faut du temps pour que tout se mette bien en place. Le CABBA est un club qui revient de très loin, il ne faut pas oublier le passé. Restons en L1 et construisons doucement. Après on pourra parler de pérenniser le club dans le top 5.
-Comment se porte le CABBA financièrement ?
Pas bien, mais il reste encore des choses à faire. Il reste encore des contrats qui sont lourds à gérer, car les contrats du passé sont bien plus onéreux que ceux d’aujourd’hui. Il faut donc progressivement se séparer des gros contrats pour ensuite repartir sur des bases saines. On a toujours la tête sous l’eau, maintenant on respire un peu par nous-mêmes, mais tout n’est pas encore parfait.
D’ici un an ou deux, il faudra que l’on soit financièrement stable, car ce n’est que comme ça que l’on arrivera à grandir. Il faut qu’on réinvente les choses. On n’est pas dans une situation où les moyens viennent comme on le souhaiterait. Les moyens, il faut aller les chercher.
C’est ce que j’ai toujours dit à la Fédération. A un moment, notre football a besoin d’argent. Si l’on n’invente pas les moyens d’avoir de l’argent, on parlera toujours de problème de regroupement, de primes, de salaires. Et si ça doit continuer comme cela, mieux vaut retourner à l’amateurisme.
-Vos relations avec les autres membres du conseil d’administration sont-elles toujours bonnes ?
Je ne vois même pas pourquoi vous me posez cette question ! Mes relations avec mes camarades sont toujours très bonnes. On arrive à dialoguer, à expliquer les choses et cela se passe très bien. Ce sont aussi des personne qui comprennent parfaitement les impératifs économiques du club et c’est vraiment très important, voire indispensable au CABBA.
Les joueurs en grève :
Les joueurs du CABBA ont décidé d’enclencher un mouvement de grève, en refusant de prendre part à l’entraînement d’hier matin et menacent même de ne pas participer à la prochaine journée de championnat face au MCA. La raison de cette grogne : des salaires impayés depuis plus de 6 mois. Les joueurs attendent une réponse de leur président,
Youba B.
Source ; Bordj.info.